PRIVALORA – Conformité RGPD & DPO externalisé

Les obligations RGPD

Les obligations du responsable de traitement

Le responsable de traitement est la personne (physique ou morale, publique ou privée) qui détermine les finalités et les moyens du traitement de données personnelles. Ce rôle central dans le RGPD implique une série d’obligations juridiques, organisationnelles et techniques destinées à assurer une gestion responsable des données. 

Informer les personnes concernées

Le responsable de traitement a l’obligation d’assurer une information claire, transparente et accessible des personnes dont les données sont collectées.

Finalités du traitement

Bases juridiques

Durées de conservation

Destinataires des données

Droits des personnes et modalités d’exercice

Coordonnées du DPO (le cas échéant) 

Cette information doit être fournie dès la collecte, sous forme de mentions d’information, d’une politique de confidentialité, de bannière (site web), etc.

Respecter les droits des personnes

Le responsable de traitement doit permettre et faciliter l’exercice des droits des personnes concernées.

Droit d’accès

Droit de rectification

Droit à l’effacement

Droit à la limitation

Droit d’opposition

Droit à la portabilité

Droit de retirer le consentement

Droit de s’opposer à un traitement automatisé 

Droit de disposer de ses données après sa mort

Droit de saisir une autorité de contrôle

Le responsable de traitement dispose en principe d’un (1) mois pour répondre à une demande d’exercice des droits.

Nommer un DPO (le cas échéant)

Dans certains cas, la désignation d’un Délégué à la protection des données (DPO) est obligatoire, notamment pour les :

Organismes publics

Traitements à grande échelle de données sensibles

Activités impliquant un suivi régulier et systématique

Le responsable de traitement dispose en principe d’un (1) mois pour répondre à une demande d’exercice des droits.

Assurer la sécurité des données

Le responsable de traitement est tenu d’assurer la sécurité des données (article 32 RGPD). Pour ce faire, il doit mettre en œuvre des mesures techniques et organisationnelles appropriées pour assurer la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des données.

Parmi ces mesures, citons par exemple :

Cloisonnement des accès

Journalisation

Sauvegardes

Pseudonymisation

Chiffrement 

Sensibilisation des équipes

Notifier les violations de données

Le non-respect de cette obligation est l’un des motifs les plus fréquents de sanction par les autorités de contrôle.

Gérer une violation de données personnelles implique notamment de :

Évaluer l’origine et la gravité de la violation

Limiter l’impact sur les personnes concernées

Notifier la CNIL dans un délai maximal de 72 heures

Informer les personnes concernées (si nécessaire)

Documenter l’incident et les mesures prises

Réaliser les analyses d’impact (AIPD) nécessaires

Lorsque les traitements présentent un risque élevé pour les droits et libertés des personnes (profilage, surveillance, données sensibles…), une analyse d’impact sur la protection des données (AIPD) doit être menée préalablement à la mise en œuvre du traitement. 

Le responsable de traitement reste responsable de l’évaluation, même s’il fait appel à un prestataire. 

Encadrer les relations avec les sous-traitants

Tout recours à un prestataire manipulant des données personnelles doit être contractuellement encadré par un accord de sous-traitance conforme à l’article 28 du RGPD. L’article 28 RGPD indique les clauses que doit a minima contenir un tel accord. 

Démontrer la conformité (accountability)

Le responsable de traitement doit pouvoir prouver à tout moment qu’il respecte les principes du RGPD. Cela implique la constitution d’un dossier de conformité documenté.

Gérer une violation de données personnelles implique notamment de :

Registre des activités de traitement

Mentions d’information et politiques internes

Documentation des analyses d’impact (AIPD)

Politiques et procédures déployées

Mesures de sécurité déployées

Questions fréquentes – Les obligations RGPD

Quelles sont les obligations légales du RGPD pour une entreprise ?

Le RGPD impose aux entreprises d’informer les personnes concernées, de documenter leurs traitements (registre), de respecter les droits des individus, de sécuriser les données, d’encadrer les relations avec les sous-traitants et de prouver leur conformité (accountability). Ces obligations s’appliquent quelle que soit la taille ou le secteur d’activité. 

Les TPE et PME doivent respecter les mêmes principes que les grandes entreprises, mais de manière proportionnée. Elles doivent notamment : tenir un registre des activités de traitement, informer leurs clients et salariés, sécuriser les données et vérifier la conformité de leurs prestataires. 

Pour vérifier votre conformité, réalisez un audit RGPD interne ou externe. Cela permet de contrôler : 

  • L’existence et la mise à jour du registre 
  • La présence de mentions d’information conformes 
  • La gestion des droits des personnes 
  • Les mesures de sécurité mises en place 
  • Les clauses RGPD dans les contrats avec les sous-traitants 

Les oublis les plus fréquents incluent : 

  • La mise à jour régulière du registre des traitements 
  • La formation des collaborateurs 
  • L’évaluation des transferts de données hors UE 
  • L’élaboration d’un plan de gestion des violations de données 
  • La définition claire des durées de conservation des données 

Le responsable de traitement reste juridiquement responsable de la conformité, même s’il délègue certaines missions à un DPO (interne ou externalisé) ou à des prestataires.

Pour prouver votre conformité, vous devez constituer un dossier d’accountability incluant : 

  • Le registre des traitements à jour 
  • Les politiques et procédures internes 
  • Les preuves de consentement 
  • Les clauses contractuelles RGPD 
  • Les AIPD (analyses d’impact) réalisées 
  • Les rapports de formation et sensibilisation des équipes 

Oui. Les obligations peuvent être complétées par de nouvelles lignes directrices et recommandations des autorités compétentes, ou par d’autres réglementations connexes comme l’IA Act ou la directive ePrivacy. Une veille réglementaire régulière est indispensable pour rester conforme. 

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